Un des hommes du milieu : Thomas Pechart

Par Monique

Profitons de cette semaine sans match pour la CFA2 pour interviewer un des joueurs de cette équipe de guerriers.  En parlant de guerrier sur un terrain, comment ne pas penser, entre autres, à Thomas Pechart ? C’est un fonceur, un battant : le ballon, il court après et ne le laisse que rarement s’échapper. C’est avec sérieux (euh, vous avez dit « sérieux » ?) qu’il a accepté de répondre à quelques questions.

1 – Bonjour Thomas, peux tu te présenter et nous expliquer ta venue au club de BALMA ?

Bonjour, je m’appelle Thomas Pechart, j’ai 26 ans et je travaille en tant qu’assistant de gestion et ressources humaines au Toulouse Football Club. Sur la plan footballistique je suis issu du centre de formation de l’Olympique de Marseille où j’ai fait mes gammes pendant huit saisons (de 2003 à 2011). Par la suite j’ai rejoint l’US Albi (CFA) où j’ai passé 1 saison, puis le Toulouse Rodéo (DH puis CFA2) pendant deux ans et enfin Balma où je suis arrivé en 2014.

2- Cela fait 3 ans que tu es au BSC, comment juges-tu ton évolution et celle de ton équipe ?

C’est vrai que je suis arrivé au début d’une nouvelle ère au BSC avec un changement de coach et le lancement d’un projet global sur plusieurs saisons. Après une première saison compliquée, l’équipe est sur une dynamique positive depuis deux saisons. Cette année on sent une véritable progression où on récolte le fruit du travail commencé il y a pratiquement trois ans.

Sur le plan individuel, je partais de très loin. En effet, il faut savoir que lors de mon arrivée au club je ne savais pratiquement pas courir. Grâce au travail de coordination effectué j’ai pu gommer les nombreuses chutes qui m’empêchaient d’être compétitif. Plus sérieusement, à l’image de l’équipe je pense être de plus en plus performant pour le club. De plus, je profite cette année d’un repositionnement tactique pour exprimer mes qualités, dans lequel je me sens bien et qui permet à l’équipe de produire plus de jeu et d’être redoutable offensivement.

3 – As-tu quelques anecdotes à nous faire partager sur les joueurs ou le staff ?

Ah ça oui ! Tellement d’anecdotes qu’on pourrait en faire une série télévisée qui ferait bien de l’ombre aux « Ch’tis » ou aux « Marseillais » ou « Anges » de la téléréalité. Mais si je devais vous raconter toutes nos péripéties, je pense que les millions de lecteurs de cette interview devraient poser un jour de congés pour arriver à la fin de celle-ci. A défaut d’anecdotes, j’aimerais vous présenter plus en détails quelques uns de mes coéquipiers.

Antoine JOUAN « L’assidu » : Il ne connait pas le mot absence et ne rate jamais une séance d’entrainement. Impressionnant.

Lucas LABORDE « La tête brûlée » : un vrai dur à cuir, pas du genre à se plaindre ou à s’échapper. Avec lui on peut partir à la guerre les yeux fermés (d’ailleurs c’est un adepte du coupage de doigts).

Anthony RIVIÈRE « Le concerné » : lui ne pense que foot, performances et statistiques. Un monstre de boulot, un exemple de conscience professionnelle à montrer en exemple dans tous les centres de formation de France. On ne le verra jamais poser un pari en plein vestiaire à 17 secondes d’un coup d’envoi. Trop consciencieux pour ça !

Jordan FAUQUE « Le discret » : on ne l’entend jamais. Pas le genre de mec à parler pour ne rien dire. Toutes ses interventions sont dosées et bien senties. Ne comptez pas sur lui pour gaspiller sa salive à crier sur un arbitre ou à lancer des cris désagréables autant pour ses coéquipiers que pour ses adversaires. Non, lui c’est la force tranquille.

Mehdi MAKOURI « L’opportuniste » : complètement insensible à la douleur des gens, aux tensions internes et à l’aventure humaine. Mehdi n’est pas le genre de mec qui jouera le médiateur et qui essaiera d’apaiser les tensions autour d’une bière, d’un tacos ou d’un magnum de vodka. Non, lui c’est plutôt le type qui vit, pense et mange concurrence.

Jérémy JOSEPH « L’insolent » : un enfer au quotidien. Toujours de sortie, il ne pense qu’à écumer les boites de nuit toulousaines. Rarement sobre à l’entraînement, je ne sais toujours pas pourquoi il est capitaine de cette équipe. Toujours pas redescendu de son piédestal depuis sa victoire en coupe Gambardella de 2005, il ne de cesse de répéter à qui veut l’entendre qu’il aurait dû être pro (il faut dire qu’il a réussi à museler des joueurs de la trempe de Ben Arfa ou Benzema).

Pour finir je voudrais appeler à la barre « les représentants de la loi ». J’ai nommé messieurs les avocats, maître Jérôme CAVAILLÉ (magistrat à la cour de Cugnaux) spécialisé dans le dialogue social et la lutte contre les ballons dégagés sur la rocade et maître Florian BONAFÉ (ex-procureur du département de l’Essonne), garant de l’équité sur l’ensemble de la pratique du football. De véritables justiciers dans l’âme.

4 – Comment se passe l’ambiance au sein du groupe ? Peux-tu nous parler des jeunes qui sont nombreux dans votre effectif ?

Notre groupe est très homogène.

D’un côté les jeunes : Ceux-là on les appelle la « team Tisséo ». Adeptes des transports en commun, ils arrivent par vague, toujours ensemble. La moindre panne ou grève de métro et on peut faire une croix sur la moitié de l’effectif. Nous avons la chance à Balma d’avoir des jeunes très talentueux qui ont les dents longues et qui aiment  le football ce qui entraîne une dynamique positive dans le groupe. Parmi ces jeunes, J’aime prendre pour exemple le minot du groupe Mathieu TEXIER pétri de talent mais qui est encore un peu fou-fou. En raison de son insouciance, il se doit d’être parfois canalisé. Il peut manquer de sang froid à certains moments mais il est tout pardonné étant donné son jeune âge (36 ans).

Pour cela, on peut compter sur un grand nombre de joueurs expérimentés et rompus aux joutes de la CFA2. Des joueurs «intermédiaires», dont je fais partie, trop jeunes pour être considérés comme des anciens mais trop vieux pour espérer disputer le prochain mondial 2018 en Russie et des vieux briscards qui ont un rôle essentiel dans la vie du groupe et dans la progression de notre effectif.

5 – L’équipe montre beaucoup de caractère et un fort état d’esprit , comment l’expliques-tu ? surtout ce week-end ?

C’est vrai que cette année on fait preuve d’une force collective très importante. On arrive à renverser des situations parfois inespérées. Le match de ce week-end en est la parfaite illustration. Même face à des paramètres qu’on ne pouvait pas maîtriser,  on a su être solidaires pour rester dans le match et accrocher un résultat positif. Cette force mentale est le fruit d’un savant mélange des genres et des générations qui nous permet de ne jamais nous désunir. Cette cohésion s’explique notamment par un vestiaire composé de bons mecs qui ont appris à vivre ensemble,  ce qui nous permet aujourd’hui de soulever des montagnes (#ExpressionDeComptoir). Tout le mérite revient au staff technique qui a su constituer ce groupe.

6 – Peux-tu nous parler de la semaine au quotidien, entraînements, matchs, ça se passe comment ?

Une chose est sûre, on ne se fait pas de cadeau. Je ne compte plus le nombre de prises de bec pendant les séances (il faut dire qu’il y a de sacrés tricheurs dans cette équipe, n’est-ce pas Seydina CISSÉ ?). Nous sommes tous des compétiteurs avec la haine de la défaite (notamment BONAFÉ et JOSEPH qui sont prêts à laisser leurs tripes à chaque séance). Du « toro » de début à l’opposition de fin de séance, chacun d’entre nous souhaite gagner le moindre petit jeu (il faut dire que les perdants doivent ramener le matériel et que le chemin est long et semé d’embûches). Parti de là, il est bien évident que cette haine de la victoire est encore plus importante les jours de matchs.

7 – Quels sont les objectifs et les ambitions pour le futur, pour toi personnellement et pour ceux du groupe ?

Pas d’objectifs précis. Simplement de prendre du plaisir ensemble et de continuer à avoir ce transfert des séances d’entrainement sur les matchs (si cher au coach). Nous faisons une belle saison dans un championnat ouvert dans lequel nous avons passé la majeure partie de la saison sur le podium. Accrocher une des trois premières places serait donc une belle récompense pour ce groupe qui au-delà d’avoir des valeurs est surtout composé de bons footballeurs.

Je profite d’avoir la parole pour remercier l’ensemble des personnes qui font vivre le club et qui font du Balma SC l’un des clubs phares de notre région. Un grand coup de chapeau à tous les bénévoles, dirigeants et éducateurs du club qui participent, souvent dans l’ombre à la réussite du club et au bien–être des joueurs qui y sont licenciés.

 

2 commentaires

  1. Il y a deux ans, il est venu nous donner un coup de main en U8. Il a su partager sa passion pour le foot avec nos petits ainsi que sa bonne humeur.
    Je le croise tous les lundis pendant l’entraînement et il a toujours une blague à faire ou à dire .
    Merci Thomas, continue comme ça !

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